Maladies infectieuses du chien

On dénombre neuf maladies infectieuses principales pouvant toucher le chien : il s’agit de la rage, la maladie de Carré, la piroplasmose, l’hépatite de Rubarth, la leptospirose, la parvovirose, la borréliose de Lyme, la toux du chenil, et l’herpès virose canine.

La rage

La rage est une maladie mortelle, en l’absence de traitement, pour le chien et pour l’homme a qui elle peut être transmise. Il est donc de la responsabilité des propriétaires de chien de veiller à bien faire [intlink id= »66″ type= »post »]vacciner[/intlink] leur animal, pour préserver sa vie, mais aussi celle des gens avec qui il peut être en contact.

La rage cause plus de 50 000 décès humains chaque année dans le monde, mais il n’y a eu aucun de rage humaine en France métropolitaine depuis les années 1920.

La rage est un virus qui se transmet par la salive, d’animal à animal ou d’animal à homme, mais en aucun cas d’homme à homme.

Ce virus agit sur le système nerveux en modifiant son fonctionnement : c’est un virus neurotrope.

Au bout d’un temps d’incubation variable de quelques jours à quelques mois, l’individu est atteint d’encéphalite, ce qui se traduit par des symptômes progressifs : difficulté à avaler (dysphagie), agitation, anxiété, coma, arrêt respiratoire, et décès.

Le traitement de la rage se fait en plusieurs étapes : dans un premier temps, nettoyage de la plaie, prise d’antibiotiques et injection antitétanique, puis dans un second temps, traitement spécifique constitué d’injections antirabiques (vaccin puis injections d’immunisation).

La maladie de Carré

Il s’agit d’une maladie extrêmement contagieuse causée par un virus, qui est mortelle dans 50 % des cas environ. C’est l’une des maladies les plus meurtrières pour le chien.

Des épidémies sévères sont encore à déplorer très fréquemment en Europe et en France, c’est pourquoi le chien doit absolument être vacciné.

Quelques jours après l’infection, le virus est présent dans toutes les sécrétions corporelles de l’animal contaminé. La transmission du virus se fait donc d’animal à animal directement.

Les symptômes sont l’hyperthermie (fièvre), la conjonctivite, le jetage nasal, l’affaiblissement lymphocytaire, l’anorexie, les difficultés respiratoires et digestives, mais aussi des troubles oculaires et cutanés, des problèmes nerveux et des troubles de la reproduction.

Il n’existe pas de traitement, le seul moyen de triompher de cette maladie est de s’en prémunir par la vaccination.

La piroplasmose

La piroplasmose tire son nom du piroplasme, un parasite sanguin que transmettent les tiques. C’est donc une maladie très fréquente et répandue en France.

Les premiers symptômes s’observent très rapidement : hyperthermie, fatigue, couleur urinaire plus foncée. En quelques jours, les reins et le foie sont touchés, ce qui peut entraîner la mort de l’animal.

L’hépatite de Rubarth

La maladie de Rubarth est une hépatite infectieuse canine causée par un adénovirus très résistant en milieu extérieur. La maladie est mortelle à 100 % pour les chiots âgés de moins de 2 semaines, et entre 10 à 30 % pour les chiens plus âgés.

Le virus, présent dans les sécrétions corporelles, est ensuite absorbé par une transmission oro-nasale.

Les symptômes sont l’hyperthermie, l’apathie, les vomissements et diarrhées, l’anorexie, une soif excessive, l’apparition de tâches rouges dues à des micro-hémorragies cutanées (pétéchie), la diminution des globules blancs (leucopénie), les troubles de la coagulation, la congestion des muqueuses, et la nécrose (mort cellulaire) des organes ayant été infectés par la maladie, le plus souvent le foie et les reins.

La leptospirose

Il s’agit d’une bactérie essentiellement présente dans l’urine des rongeurs, qui peut atteindre le chien, mais aussi l’homme.

Assez peu présente en France métropolitaine, elle est par contre très fortement implantée dans les régions subtropicales.

Elle touche le foie et les reins et peut être mortelle.

La parvovirose

Aussi appelée gastro-entérite hémorragique, la parvovirose est causée par un virus qui se transmet par voie orale et nasale. Elle atteint le plus souvent les chiots âgés de moins de 5 mois.

Les premiers symptômes, qui apparaissent pendant la phase d’incubation, sont une perte d’appétit et un fort abattement. Ils sont suivis au bout de quelques jours par une diarrhée aigüe et des vomissements, souvent hémorragiques, souvent accompagnés de fièvre et d’une baisse du taux de globules blancs dans le sang.

Le traitement de cette maladie consiste en une série d’injections intraveineuses et en une réhydratation.

La vaccination peut être effectuée à partir de douze semaines, et doit être suivie d’un rappel au bout d’un an, puis tous les deux ans.

La borréliose de Lyme

Il s’agit d’une maladie bactérienne transmise généralement par les piqûres de tiques Ixodes, tout comme la version humaine de la maladie de Lyme.

Les premiers symptômes sont une perte d’appétit, de la fièvre et des troubles locomoteurs. En l’absence de traitement, ils peuvent évoluer vers des problèmes cardiaques, nerveux et articulaires (arthrite).

Le traitement consiste en une administration d’antibiotiques.

La toux du chenil

On l’appelle aussi trachéobronchite infectieuse canine. C’est une maladie respiratoire extrêmement contagieuse, qui résulte de l’interaction entre des agents pathogènes viraux et bactériens ; c’est donc une maladie qualifiée de multifactorielle.

Elle se transmet de façon directe entre les animaux. C’est une maladie d’effectif : elle se transmet aux animaux non immunisés séjournant en collectivité (chenil, animalerie, pensions, refuges, ou même cliniques vétérinaires).

Il en existe deux formes, l’une bénigne touchant les chiens vaccinés, et l’autre plus sévère atteignant les chiens n’ayant pas été vaccinés. Si la forme bénigne n’altère pas l’état générale et se présente surtout sous la forme de quintes de toux sèche durant une à trois semaines, la seconde forme de la maladie provoquent léthargie, hyperthermie et anorexie, accompagnées d’une toux productive durant plusieurs semaines, et peut même entraîner la mort de l’animal.

Même s’il existe un sérum pouvant être injecté à l’animal atteint, le traitement s’attache principalement à limiter les symptômes de la maladie, et notamment la toux.

L’herpès virose canine

Aussi appelée herpevirose canine, maladie hémorragique du chiot, ou maladie de Carmichael, elle est causée par un virus opportuniste qui se transmet essentiellement par contact direct (oro-nasal, transplacentaire ou vénérien). C’est une affection de groupe, qui touche beaucoup les animaux en collectivité.

Chez l’adulte, les manifestations de la maladies peuvent être peu visibles, mais on peut distinguer trois types de symptômes : des infections des muqueuses, des problèmes liés à la reproduction pour les femelles (avortements, résorptions fœtales, mortalité néonatale), ou encore des problèmes oculaires comme la conjonctivite ou les affections de la rétine.

Chez le chiot, une forme aigüe peut survenir, provoquant symptômes digestif, dépression, perte de poids, et encéphalomyélite (spasmes musculaires) pouvant entraîner la mort, ou tout au moins d’importantes lésions neurologiques.

Il n’y a aucun traitement réellement efficace contre cette maladie, seules des mesures préventives peuvent être prises, dont une vaccination qui ne protège que contre la forme clinique de la maladie. La principale mesure préventive consiste à dépister les parents des chiots, puis à réchauffer et isoler les nouveaux-nés.

Sources : http://www2.vet-lyon.fr

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